La Seconde République (1848-1852) La République est proclamée le 24 Février 1848 et et la Chambre des députés nomme un gouvernement provisoire. L'historien Henri Guillemin y voit pour sa part un « piège Â», dans la mesure où Huber aurait pu être un provocateur de la police, rôle qu'il avait rempli sous Louis-Philippe[41]. De fait, les élections de 1852 ne font sortir des urnes qu'une poignée d'opposants qui, refusant de prêter serment, n'entrent pas en exercice[90]. • Depuis la mauvaise récolte de 1846, la France et l'Europe connaissent une crise de subsistance semblable à celles de l'Ancien Régime. Alors que la province avait jusqu'à présent la réputation de toujours suivre les changements parisiens, elle marque son indépendance en décembre 1851. Cependant, cette période républicaine ne donne pas d'héritage qu'à la gauche. Cependant, il n’est pas suivi, une partie des chefs sont arrêtés, et Ledru-Rollin lui-même s'exile pour vingt ans en Angleterre[68]. Une part croissante du corps législatif, notamment les membres de la petite bourgeoisie attendent un nouvel abaissement du cens[N 2] et l'introduction de plus de « capacités Â» (corps de métier bénéficiant du droit de vote sans condition de cens), ainsi que l'impossibilité pour un fonctionnaire d'accéder à un mandat législatif. » En revanche, l'extrême gauche ne parvient pas à y faire exprimer le principe de « droit au travail Â»[56]. De plus, la garde nationale, chargée de maintenir l'ordre, n'est guère favorable au ministre. De fait, si le banquet est officiellement interdit, une manifestation survient. Cette résistance républicaine en province, dans le Centre, le Sud-Ouest, en Languedoc et dans le Var, terrorise les notables par son ampleur en certains lieux où le sang coule. De même, lorsque Charles de Gaulle propose un référendum pour que le président soit de nouveau élu au suffrage universel, le tollé de la part de la classe politique (à l'exception des gaullistes de l'UNR) est général, sans pour autant empêcher une nette majorité du « oui Â» de l'emporter[122],[123]. La crise économique et monétaire conduit des entreprises à la faillite, notamment dans les domaines de la métallurgie et de la construction ferroviaire, mettant à la fin de 1847 près de 700 000 ouvriers au chômage[5]. Certaines s'engagent pour le droit au travail, ce qui leur permet d'obtenir des ateliers nationaux qui leur sont destinés. L'unanimisme « républicain Â» est de mise pendant quelques semaines : les prêtres bénissent les arbres de la liberté qui sont plantés dans de nombreuses communes, dans l'illusion de l'avènement d'une « Ã¨re nouvelle Â», celle de la fraternité universelle[29]. Ce dernier venant de rappeler aux soldats de Paris qu'ils lui doivent une totale obéissance, une partie de l'Assemblée prend peur, et rédige (principalement sous la plume des royalistes) la « proposition des questeurs Â», qui cherche à rappeler à l'armée que la Constitution prime sur toute hiérarchie militaire. Le 7 novembre 1852, ce changement est proposé par le biais d'un sénatus-consulte[95]. Cette période sans monarque permet en effet à certains conservateurs, qu'ils soient légitimistes ou orléanistes, de voir que le concept de république ne remet pas forcément en cause ni leurs biens, ni leurs principes. Les républicains avancés, conscients du contrôle des ruraux par les notables, redoutent les résultats du suffrage universel. La loi suscite des critiques pour son hypocrisie, et réduit de 9 600 000 à 6 800 000 le nombre des électeurs, laissant penser au pouvoir que la menace montagnarde est définitivement passée. C'est ainsi qu'un homme comme Adolphe Thiers, qui a accepté la Deuxième République comme une contrainte temporaire, deviendra l'un des fondateurs de la Troisième[116]. insurrection populaire dans l'Est de Paris, réprimé méthodiquement pas le général Cavaignac : peut être 4 000 morts. À l'opposé, le parti de l'Ordre voit émerger un nouveau concurrent qu'il a contribué à créer. La Première République, officiellement nommée République française, est le nom conventionnellement donné par les historiens à l'ensemble des régimes parlementaires de la France entre septembre 1792 et mai 1804. C'est notamment le cas lors de l'expédition de Rome, où le corps envoyé pour défendre la jeune République romaine contre les Autrichiens est détourné de sa mission pour rétablir le pape Pie IX dans ses prérogatives temporelles[67]. Les ruraux sont mécontents de la baisse des prix, liée à une bonne récolte, et ulcérés des moyens militaires utilisés pour percevoir l’impôt des 45 centimes, et désavouent par conséquent la République. Des proscriptions touchent de nombreux républicains, et les condamnations contre ceux qui se sont insurgés sont souvent dures. Karl Marx a également analysé cette époque sous l'optique de la « lutte des classes Â»[125]. Outre l'agitation, qui marque aussi un certain recul de la domination de Paris sur la province (recul symbolisé par le suffrage universel), les journées de Juin marquent aussi l'avènement du gouvernement Cavaignac, et le retrait des cinq de la Commission[47]. Lorsque Proudhon propose son projet socialiste à l'Assemblée, il ne reçoit que 2 voix, contre 600[51]. En France, la Seconde République, parfois appelée Deuxième République 1, est un régime politique connu par le pays entre la révolution de 1848 et le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte en 1852 (plus précisément du 24 février 1848 au 2 décembre 1852). Par crainte de la fermeture des ateliers nationaux, seul moyen de subsistance d'une partie de la population ouvrière, une émeute survient à Rouen, première effusion de sang entre républicains sous ce régime[36]. Plus encore, les libertés nouvellement acquises, notamment en ce qui concerne les droits de réunion et les publications, entrainent la naissance de plusieurs journaux féministes comme La Voix des femmes, La Politique des femmes ou encore L'Opinion des femmes. La tendance majoritaire est celle des libéraux non socialistes, représentée par les députés Dupont de l'Eure (qui en a la présidence symbolique, pour sa participation à la Révolution française), Lamartine, Crémieux, Arago, Ledru-Rollin, Garnier-Pagès, Marie, auxquels se joint Marrast du National. La Deuxième République, ou Seconde République , est le régime républicain de la France du 24 février 1848, date de la proclamation provisoire de la République à Paris, jusqu’à la proclamation de Louis-Napoléon Bonaparte comme empereur le 2 décembre 1852. Pendant l'été 1848, les élections municipales du 3 juillet, et les cantonales des 27 août et 3 septembre, montrent une évolution de l'électorat. L'élection de l'Assemblée constituante permet de mettre en place un système de gouvernement moins confus. Cette dynamique trouve son origine dans le paradigme labroussien alors en vogue, qui privilégie les études à l'échelle régionale ou départementale[129]. S'y ajoutent donc Louis Blanc et Alexandre Martin, dit « l'ouvrier Albert Â». Issue d'une révolution qui a introduit le suffrage universel et l'a utilisé de la façon la plus large, la deuxième République a substitué sans transition et sans préparation les passions et les sentiments populaires aux intérêts des catégories dirigeantes qui dominaient la vie politique avant 1848. L'enthousiasme des premiers mois de 1848 est également une période fondatrice pour les socialistes, et fait naître chez eux l'idée que le socialisme est l'aboutissement de l'idéal républicain. La Seconde République espagnole (en espagnol Segunda República Española) ou Deuxième République espagnole est le régime politique qu'a connu l'Espagne de 1931 à 1939. Cette crise cumule par ailleurs des aspects anciens et modernes : il s'agit notamment de la dernière grande crise de subsistance en France, mais aussi de la première véritable crise capitaliste de surproduction[2]. Plusieurs courants de pensée coexistent durant la Deuxième République, dont l'évolution se révèle très forte. La première est très courte puisqu'elle ne dure que 4 mois, de fin février à fin juin 1848 : c'est l'euphorie républicaine. Certains républicains sont choqués que la République française s'attaque à une autre république pour restaurer une monarchie, et Ledru-Rollin appelle à des manifestations le 13 juin. Le président nomme Odilon Barrot à la tête d'un gouvernement à forte coloration monarchiste. Sa personnalité douteuse entretient dans tous les cas la confusion sur l'origine réelle de l'événement[42]. Cette persistance d'une faction montagnarde qu'elle croyait avoir éliminée effraie la majorité, qui décide d'agir[75]. La transition de la Deuxième République vers le Second Empire est alors presque terminée. Cela a également pour effet d'entraîner une poussée d'anticléricalisme chez les intellectuels et l'effacement du courant socialiste chrétien par rapport à la défense de l'ordre[73]. Par la suite, le cinéma aussi s'inspire de la période, par exemple avec le documentaire 1848 commenté par Bernard Blier, qui est, en 1950, nommé pour l'Oscar du meilleur court métrage documentaire[126]. Cependant, une grande partie de la Montagne rejoint les bonapartistes pour voter contre cette proposition, voyant dans les orléanistes le plus grand danger[84]. Seize d'entre eux sont tués, donnant un nouveau tour à la révolution[12]. Une crise économique secoue ce dernier secteur, qui s'est fortement développé depuis 1840[4]. Bien qu'il s'agisse d'une période particulièrement courte, la Deuxième République fait figure de « laboratoire Â» et d'expérience dans la pratique républicaine en France. Des événements marquants de la V e république [modifier | modifier le wikicode]. Il est cependant difficile de quantifier cette implication des femmes dans la révolution[105]. Malgré cela, le prince-président s'est aliéné une grande partie des intellectuels français : beaucoup émigrent lorsqu'un serment de fidélité à Bonaparte est rendu obligatoire pour occuper certaines fonctions[91]. Le roi Louis-Philippe met alors en œuvre plusieurs solutions successives, faisant appel en l'espace de quelques heures à deux de ses anciens ministres, Mathieu Molé et Adolphe Thiers, qui ne satisfont pas les manifestants, puis à Odilon Barrot, l'un des chefs de l'opposition dynastique, qui ne parvient pas non plus à rétablir la situation. L'espoir est alors grand pour les démocrates-socialistes (qui voient fortement progresser le vote paysan en leur faveur depuis l'élection présidentielle) d’une plus forte progression à l’avenir, ce qui est symétriquement une crainte pour les conservateurs effrayés par le « spectre rouge Â»[66]. Le député Baudin est tué sur une barricade, ce qui suscite une amplification de l'insurrection. De nombreux notables légitimistes, heureux de l'éviction de Louis-Philippe, et même des orléanistes, rallient la République, tandis que les républicains, censurés sous la monarchie de Juillet, manifestent leur enthousiasme[25]. Ce dernier, jugé par certains comme le responsable des tumultes parisiens, ne doit son entrée à la commission qu'à Lamartine, qui en fait une condition de sa propre participation[38]. Résumé, dates clés, causes, institutions, moyens mnémotechniques pour retenir l'essentiel sur la Cinquième République. Il orchestre donc avec ses proches le coup d’État du 2 décembre 1851 qui lui permet par la suite d’instaurer un régime autoritaire, approuvé par le peuple par le biais d’un plébiscite. Les femmes sont en effet soupçonnées d'avoir contribué aux soulèvements, et leur présence au sein des clubs est interdite dès le mois de juillet. Cependant, malgré l'importante mobilisation, qui pousse un conservateur à proposer à la Chambre et à Guizot des réformes « sages, modérées, parlementaires Â», le chef du gouvernement reste inflexible[10]. Le jour-même de son abdication est proclamée la deuxième République.. Mais on ne change pas de gouvernement si facilement: il faut s’organiser! De plus, le monde rural (75 % de la population) réduit sa consommation de produits artisanaux et industriels. Le courant socialiste occupe alors moins du quart de l'Assemblée et ses chefs ne sont pas élus, à l'exception d'Armand Barbès[34]. La préparation du coup d'État. La dérive du régime fait apparaître la nécessité d'éduquer le peuple pour lui permettre de voter : l'éducation des masses sera un enjeu de la Troisième République[118]. Cela lui fait perdre une partie du soutien des modérés, tandis que la gauche lui est opposée depuis les événements de juin[58]. Cela n'est pas sans danger pour le gouvernement, d'autant que les idées socialistes, mais aussi la popularité croissante de Bonaparte, ont trouvé un puissant moteur dans les ateliers nationaux dont la majorité craint qu'ils ne suscitent des mouvements insurrectionnels[44]. Vidéo. La révolution de 1848 et la Deuxième République marquent une étape importante dans l'émergence politique des femmes, à l'époque encore considérées aux yeux de la loi comme mineures[103]. Très représentatif des visées du parti de l'Ordre, ce gouvernement ne compte aucun républicain. Si les démocrates se reconnaissent en Ledru-Rollin, ainsi qu'en Flocon, du journal La Réforme, ils demandent une plus grande représentation de leurs idées au gouvernement. Un front de l'ordre se forme, décidé à contrer les revendications des ouvriers en passant dans un premier temps par les urnes[31]. L'historiographie de la Deuxième République a longtemps été principalement limitée aux mois de 1848 suivant la révolution : ceux qui ont traité cette période ont souvent été guidés par leurs opinions politiques lorsqu'ils ont mis en place, tantôt la « légende rose Â» d'une République progressiste apportant la fin de l'esclavage, le suffrage universel et le début de la résolution de la question sociale, traitreusement abattue par « Badinguet Â» ; tantôt la « légende noire Â» d'une République idéaliste, sombrant dans l'improvisation stérile et dangereuse[127]. Deuxième République, régime politique du Zaïre (nom de la République démocratique du Congo entre 1971 et 1997) de 1967 à 2006, le pays étant en plusieurs période de transition ou guerres civiles entre 1994 et 2006, voir Zaïre et Politique de la République démocratique du Congo ; Un compromis entre les ateliers sociaux gérés par les ouvriers voulu par Louis Blanc et la défense de la propriété défendue par ses opposants est trouvé avec la création des ateliers nationaux le 27 février. Cependant, l'intransigeance du comte de Chambord et de ses partisans légitimistes (notamment au sujet du drapeau tricolore et de l'idée d'une constitution libérale) ainsi que la perspective probable pour les orléanistes de voir l'un des héritiers de Louis-Philippe se présenter à l'élection en 1852 font échouer cette fusion. Des troubles se produisent rapidement. L'élection de Louis-Napoléon Bonaparte en 1848 a prouvé que le suffrage universel pouvait devenir un danger pour la démocratie lorsqu'il sert à plébisciter un nom célèbre suscitant des espérances diverses et contradictoires[119]. Le ministre de I'Intérieur, Léon Faucher, obtient difficilement le 24 mars l'interdiction des clubs politiques. Start studying Date deuxième république. Ils obtiennent maigrement satisfaction, les élections étant décalées du 9 au 23 avril. Dans le même temps, Saint-Arnaud demande que quiconque participe à la construction ou la défense de barricades soit exécuté. C'est en effet hors de Paris qu'une réelle résistance républicaine apparaît, originalité de ce coup d’État[88]. Découvrez La Deuxième République abolit l’esclavage analysée par Mathilde LARRÈRE au travers d’œuvres et d’images d’archive. Alors que la population ouvrière parisienne, encore marquée par les journées de juin 1848, rechigne à défendre un régime qui l’a combattue, la province se mobilise fortement en plusieurs endroits[88]. Les socialistes en sont exclus, et elle est composée de François Arago (qui la préside), ainsi que Louis-Antoine Garnier-Pagès, Pierre Marie de Saint-Georges, Alphonse de Lamartine et Alexandre Ledru-Rollin. C'est une idée que reprend notamment Jean Jaurès dans son discours d'Albi, en 1903[114]. Après les journées de Juin et le tournant conservateur, une vague d'antiféminisme déferle. », Le 19 avril 1831, le cens a déjà été abaissé mais est toujours de 200 francs pour être électeur et 500 francs pour être éligible. Les indécis les plus influents, qui auraient pu permettre au régime de perdurer (comme Lamartine), penchent finalement dans le sens de l'insurrection — et donc de la République — et préparent un gouvernement provisoire[15]. Le 4 décembre au soir, la situation est calmée dans une ville de Paris terrorisée[87]. Bien que les femmes restent exclues du suffrage universel mis en place à l'époque, elles s'expriment notamment par divers types de publications. Ledru-Rollin en obtient moins de 400 000, Raspail 37 000, et Lamartine moins de 18 000 tandis que Changarnier, bon dernier, est encore nettement derrière. Le 31 octobre 1849, il renvoie le gouvernement Barrot pour former à la place un ministère de partisans qui dépend davantage de son autorité. Mais les adversaires de la République ne tardent pas à prendre le pas sur ses partisans, eux-mêmes divisés. La Constitution annonce les grandes valeurs de la République : « Elle a pour principes la Liberté, l’Égalité, la Fraternité. La 5ème République a connu 6 présidents :Charles de Gaulle (1959-19… Learn vocabulary, terms, and more with flashcards, games, and other study tools. L’année suivante, Bonaparte reçoit la dignité impériale, mettant fin au régime au profit du Second Empire. Il venait d'abdiquer sous la pression de l'émeute. D'autre part, les catholiques effrayés par le socialisme et, notamment, les projets d'Hippolyte Carnot pour l'éducation, renforcent leur lutte contre le monopole de l'Université. Au sein de ces journaux émergent des personnalités de premier plan, telles qu'Eugénie Niboyet, Jeanne Deroin et Désirée Gay[104]. Envisageant alors un coup d’État, Bonaparte place ses fidèles à des positions stratégiques, notamment Saint-Arnaud au ministère de la Guerre. Aux républicains « de la veille Â» se joignent donc les républicains « du lendemain Â», gagnés au nouveau régime : les légitimistes, notamment, profitent de cette occasion pour se débarrasser des Orléans. À la suite de la création de la commission, un gouvernement est formé dans la même tendance, proche du National, malgré deux concessions aux socialistes : le maintien d'Hippolyte Carnot à l’Instruction, et l'arrivée de Ferdinand Flocon à l’Agriculture et au Commerce[39]. En 1847, cette majorité refuse l'abaissement du cens de 200 à 100 francs, conduisant à un inévitable blocage[9]. Se réclamant de la Révolution française, ils souhaitent que les peuples puissent librement choisir leur destin et ils souhaitent que la République soutienne les Polonais et les Italiens de Milan et de Sicile insurgés contre leurs souverains, ou les Autrichiens, mais certains, comme Lamartine, prônent la prudence en ce domaine. Cette nouvelle Montagne (dont le nom fait référence à la Montagne de 1793) se retrouve être la seule opposition conséquente face au parti de l'Ordre, puisque les quelques républicains modérés ne parviennent pas à créer une faction centrale conséquente après la défaite de Cavaignac. Les arts reflètent l'ambiance politique de l'époque. Cette dernière est quant à elle utilisée comme source documentaire. Le gouvernement perd ses derniers éléments socialistes avec le départ de Flocon, mais aussi d'Hippolyte Carnot qui doit quitter l’Instruction publique le 5 juillet à la suite d'un vote de défiance, pour satisfaire notamment la droite cléricale qui apprécie peu d'avoir un tel libre penseur à ce poste[50]. Les conceptions sociales de Bonaparte l’éloignent du parti qui l’a amené au pouvoir, et il rassemble progressivement autour de sa personne une nouvelle sphère bonapartiste, tandis que le parti de l’Ordre espère faire arriver à la présidence, en 1852, un candidat monarchiste. Il s'empresse ensuite de fuir en Angleterre, signant dans le même geste la fin de la monarchie de Juillet. Faute d'obtenir la création d'un ministère du Travail, les socialistes bénéficient de la création de la commission du Luxembourg, où l'on réfléchit sous la présidence de Louis Blanc et d'Albert à une nouvelle organisation du travail en vue d'améliorer le sort des « classes populaires Â». La rue de Poitiers et la réduction du corps électoral, Documents relatifs à la Deuxième République, Sénatus-consulte organique du 16 thermidor an X, Sénatus-consulte organique du 28 floréal an XII, Acte additionnel aux constitutions de l'Empire du 22 avril 1815, Charte constitutionnelle du 14 août 1830, Question prioritaire de constitutionnalité, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, Principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Deuxième_République_(France)&oldid=177893293, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Portail:Printemps des peuples/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:France au XIXe siècle/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Le pouvoir tend alors à se regrouper dans les mains des chefs républicains à la tête des insurgés, mais aussi autour des journaux d'opinion que sont Le National (républicain modéré) et La Réforme (socialiste)[14]. La Déclaration de 1793 confirme les droits individuels de 1789 … Après une période transitoire où un gouvernement relativement unanime prend des mesures sociales demandées par la frange ouvrière des révolutionnaires, le régime se stabilise et évince les socialistes, puis se dote d’une constitution. À gauche, Alexandre Ledru-Rollin propose sa candidature, afin de rassembler les déçus de Cavaignac et les socialistes modérés, tandis que les socialistes intransigeants présentent Raspail, alors emprisonné. Privée de chef, l'Espagne a été dans le même temps touchée comme le r… Si le régime n'a pas officiellement recours à la censure, il envoie des « avertissements Â» lorsqu'un article lui déplaît, qui peuvent aboutir à la fin de la publication. Le parlement est divisé en deux chambres, Corps législatif et Sénat, contrairement à l'unique assemblée de 1848. L'opposition espère ainsi doubler le nombre de votants, et réduire l'importance de François Guizot, à la tête du gouvernement depuis 1840 et qui avait encore obtenu une importante majorité aux élections de 1846. C'est ainsi que le combat pour la laïcité sera un des grands enjeux de la Troisième République[115]. Aloysius Huber la déclare dissoute et acclame les noms des dirigeants révolutionnaires susceptibles de former un nouveau gouvernement, mais ils sont finalement arrêtés[40]. Les mauvaises récoltes de 1845 et 1846 et la déficience des moyens de transport pour acheminer des secours donnent lieu à une crise économique marquée par une hausse des prix alimentaires, avec son cortège de misère et d’émeutes (comme celles de Buzançais en janvier 1847, qui se soldent par trois condamnations à mort)[2]. Niboyet tente même d'obtenir la candidature de George Sand aux élections législatives, ce que celle-ci refuse[104]. Ayant jugulé l'opposition républicaine, le parti de l'Ordre prépare l'avenir et tente la fusion des courants monarchistes légitimiste et orléaniste en vue d'établir une monarchie constitutionnelle. Pendant ce temps, le président se rend populaire auprès des militaires et effectue une tournée en province, séduisant tour à tour les républicains (en critiquant à mots voilés la loi électorale de mai 1850) et les conservateurs[82]. La Deuxième République, ou Seconde République[N 1], est le régime républicain de la France du 24 février 1848, date de la proclamation provisoire de la République à Paris, jusqu’à la proclamation de Louis-Napoléon Bonaparte comme empereur le 2 décembre 1852. Si ce dernier domine très nettement, les deux courants sont représentés au sein du gouvernement provisoire. La Deuxième République exorcise également le spectre de la Terreur en abolissant par décret la peine de mort en matière politique. Cependant, le pouvoir est aux mains du parti de l'Ordre, et c'est donc dans le sens d'une politique conservatrice et catholique qu’agit le gouvernement. Celle-ci prévoit que Bonaparte demeure président de la République, pendant dix ans. Mais les monarchistes, qui vont former le parti de l'Ordre, représentent 200 députés. Peu à peu, également, l'image d'une femme mal éduquée et trop soumise à la volonté du clergé émerge chez les républicains. L'année précédente, le général Miguel Primo de Rivera, désavoué par les commandants des régions militaires, s'est retiré et a quitté le pays. La reprise des hostilités contre la République romaine permet au gouvernement de se débarrasser des chefs républicains qui s'y opposent après le fiasco de leur manifestation du 13 juin 1849: 34 députés sont suspendus de leur mandat, la plupart se trouvent sur le chemin de l'exil. À côté d'un président de la République, chef de l'exécutif, élu pour quatre ans au suffrage universel masculin et non rééligible immédiatement, siège une Assemblée législative élue pour trois ans au suffrage universel toujours masculin, qui vote les lois et contrôle le gouvernement. Quelques élus ayant échappé aux rafles, comme Victor Hugo et Victor Schœlcher, tentent de mobiliser la population de Paris, qui n'a pas oublié les massacres de juin 1848 et reste donc plutôt en retrait[86]. Cependant, au début de la République, cette circulation est surtout aisée dans la capitale, ce qui explique la crainte des socialistes face à des élections législatives qu'ils jugent prématurées, mais aussi la différence des cibles de la propagande gouvernementale lors de ces mêmes élections : alors que les idées socialistes sont combattues à Paris, c'est la monarchie qui est crainte en province, où la population pourrait être amenée à suivre les notables[30]. Ce dernier rend également les conservateurs responsables de la mutilation du suffrage universel, qu'il condamne. La réaction au coup d’État du 2 décembre est représentative de l'évolution de l'engagement des populations. Le match amical que devait disputer, ce vendredi 28 août 2020, l'ADA Blois à Evreux (Pro B) est annulé. De très nombreux journaux, souvent éphémères, se créent : plus de 300 titres à Paris et quasiment autant en province[97]. organisée pour défendre la cause des Polonais, une manifestation envahit l'Assemblée; une vive réaction s'ensuit, qui élimine les chefs de la gauche : Blanqui, Barbès, Raspail, Albert. La Deuxième République favorise, par le biais du suffrage universel, la politisation de la population. Leur fort coût accroit encore la motivation de la majorité des constituants pour les détruire[45]. C'était le 24 février 1848. Le fond de leur propos varie sans réelle unité. Qu'il s'agisse d'une provocation ou non, le résultat est la décapitation de l'extrême gauche et les premières arrestations politiques du régime[43]. Si on ne peut parler d'une peinture révolutionnaire, un tournant décisif s'amorce néanmoins, avec l'émergence d'une peinture davantage empreinte d'émotion et la naissance de la peinture de reportage, qui anticipe l'avènement de la photographie[108]. La Quatrième République est le régime politique de la France d'octobre 1946 à octobre 1958. La nouvelle tendance est clairement affichée et, rapidement, certains préfets républicains sont remplacés par des anciens de la monarchie de Juillet ou des bonapartistes[63]. Sa démission le jour même n'empêche pas un drame : dans la soirée, des manifestants venus se féliciter de son départ devant le ministère des Affaires étrangères, boulevard des Capucines, sont fusillés dans la confusion. Le prince-président entreprend une tournée officielle en province, au cours de laquelle il prononce à Bordeaux en octobre : « L'Empire, c'est la paix. C'est donc de cette période que la gauche et la droite contemporaines tirent une partie de leurs racines communes[117]. Regroupés autour du National, les Républicains modérés pensent que la popularité d'Eugène Cavaignac assurera son élection. Ses propres idées, pour leur part, circulent surtout par le biais de l’Église, de ses missions et processions, et plus généralement par le rôle d'encadrement qu'il juge avoir sur la population[100]. 28 septembre 1958 : naissance de la cinquieme republique Les Français approuvent massivement (à 79,25 %) le référendum sur la nouvelle constitution proposé par le général de Gaulle . Pour satisfaire la frange de gauche de ce gouvernement provisoire très hétérogène, l'État se dote de moyens de lutter contre le chômage qui touche de nombreux Français. Dès décembre 1848, la République a un président, Louis-Napoléon Bonaparte, élu pour quatre ans comme champion du parti de l’Ordre. La crainte de dérives insurrectionnelles pousse les chefs de l'opposition dynastique, comme Odilon Barrot, à faire machine arrière, mais il est trop tard. À la suite de ce vote, Bonaparte met en place une nouvelle Constitution en 1852.