Louise Labé. 3 « Elégies». Selon Marie Madeleine Fontaine, le Débat de Folie et d’Amour met de l’avant une philosophie naturaliste qui prône la liberté de l’expression amoureuse dans les relations sociales. Son père, Pierre Charly, était un cordelier de la ville. 205-213). — Épigramme attribuée à Clément Marot, dans Euvres de Louise Labé Lionnoize « Escriz de divers Poètes, à la louenge de Louïze Labé Lionnoize » (1555). D'abord, elle inaugure les Sonnets avec un poème écrit en italien, renvoyant alors aux origines de cette forme poétique, à savoir le sonneto italien apparu au début du XIIIe siècle. Le texte est annoncé comme un sonnet donc comme une forme poétique fixe, le texte appartient au mouvement littéraire de la Renaissance. « Débat de folie et d'amour » semble présenter ainsi un point de vue différent des élégies et des sonnets dont le thème essentiel est la souffrance de la narratrice féminine, souffrance engendrée par un rêve d'amour non partagé. Her mother died when she was a child; her father had her educated in languages and music, and a brother may have taught her to ride and fence. biographie. Puis, au sonnet suivant, elle commence à se créer des illusions concernant la présence auprès d'elle de l'amant, allant jusqu'à imaginer des paroles et des gestes pour la soulager de son abandon. Le charme et le talent de la belle cordelière qui dirigeait ces rencontres provoquèrent alors des jalousies et des scandales dans la société lyonnaise. Louise ha l'œil de si vive estincelle, Une panoplie de verbes sont utilisées afin de bien décrire les trois événements. Il s’agit d’une communion entre lecteur et auteur dans la valorisation de la femme par l’encouragement de l’écriture féminine, soit par le désir de parler à celles-ci. « Le mythe de Méduse, prototype de la cruauté féminine, est souvent utilisé par les poètes pétrarquistes [...] depuis Pétrarque. Lecture analytique de Louise Labé, « Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie », Œuvres, 1555 (p.206) Introduction L’auteur de ce poème est une femme appartenant au 16ème siècle. Comment aurait-il pu ignorer une supercherie dont on nous dit par ailleurs que tout le monde en était informé ? Le père fit donner à sa fille la meilleure éducation possible : elle apprit le grec, le latin, l'espagnol et l'italien, ainsi que l'équitation et les exercices militaires. ». Il pose ensuite Amour comme la condition nécessaire à la connaissance de soi et d’autrui, connaissance qui permet de plaire à l’autre. Et, quand je pense avoir plus de douleur, J'ai grands ennuis entremêlés de joie. Dans la préface dans laquelle elle dédie « Débat de folie et d'amour » à son amie Clémence de Bourges, Labé souhaite un changement de comportement, maintenant que « les sévères lois des hommes n'empêchent plus les femmes de s'appliquer aux sciences et aux disciplines ». Celle-ci reprendra également le pseudonyme de son père et sera surnommée La Belle Cordière en raison du métier de son père, puis de son mari[3]. Avec Maurice Scève et Pernette du Guillet, Louise Labé appartient au groupe dit « école lyonnaise »[5],[6], bien que ces poètes n'aient jamais constitué une école au sens où la Pléiade en était une. De plus, dans la poésie amoureuse lyrique menée par Pétrarque avec son œuvre, le féminin ne possède pas de voix pour mettre de l’avant ses sentiments. Contrairement à celle de 1555, certaines éditions incluent une traduction française du premier sonnet, dont le choix et l’agencement des mots varient d’une édition à l’autre, que ce soit en vieux français, en français moderne ou en français contemporain. Ultimement, elle pose l’acceptation du désir comme le fondement premier de l’amour : « Car le plus grand enchantement, qui soit pour estre aymé, c’est aymer[49]. Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; Le sonnet I, rédigé en vers hendécasyllabes, est en langue italienne et les vingt-trois autres, qui sont en décasyllabes, en langue française. Le sujet féminin dans les Sonnets de Louise Labé, en écrivant ce qu’elle ressent, donne une voix à la féminité. Les derniers sonnets, par exemple XXIII et XXIV, marquent la résignation de l'amante qui, bien qu'elle se questionne quant aux intentions de l'amant, accepte son sort et souhaite qu'il « souffres de martyre » autant qu'elle. Buy Louise Labé (Biographies Littéraires) (French Edition): Read Kindle Store Reviews - Amazon.com La poétesse des Sonnets se distingue de cette règle en tombant amoureuse de celui qui l’aurait séduite. Que je ne puis que Louise ne loue, (vers 1524 – 1566) Poétesse française. Tout à un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j'endure ; Mon bien Le sonnet IV, tel que l'écrivent les éditions plus contemporaines, était écrit IIII dans l'édition d'origine. Enfin, dans l’Élégie III, on retrouve l’étape du regard rétrospectif, dans laquelle l’amour représente une expression poétique[15]. Il se trouve aussi des accumulations comme dans le sonnet XVII (« Je fuis la ville, et temples, et tous lieux » au vers 1 et « Masques, tournois, jeux, me sont ennuyeux » au vers 5) ainsi que des hyperboles comme le dernier vers du sonnet XIX : «  Et les tirant, me fit cent et cent brèches ». Les traductions sont parfois soit en décasyllabes (vieux français), en alexandrins (F. Rigolot) ou en prose (K. Berriot)[26]. Posture auctoriale de l'auteure dans l'œuvre, Débat sur le fait que Louise Labé soit bien l'auteur des, « Louise Labé est-elle le type même de la femme cultivée, connaissant le latin et l'italien, la musique et l'équitation, et tenant à Lyon un salon fréquenté ? Chez Louise Labé, on remarque l'influence d'Ovide, qu'elle connaît bien, qu'il s'agisse des Métamorphoses ou des œuvres élégiaques. Au moins a-t-on de Louise Labé ce testament qu’elle fit le 28 avril 1565, malade et alitée, sous la forme d’un acte notarié très typé à l’époque. L’Épître est divisée en trois parties : en premier lieu, une revendication féministe, ensuite une présentation de la poétique labéenne, et pour finir, un appel à l’indulgence et à la bienveillance de la destinataire, ce qui est courant dans les écrits liminaires. Ce thème est bien représenté dans les Élégies I et III, dans lesquelles on encourage les dames à se faire entendre. Joël Schmidt, « Les 100 histoires de la mythologie grecque et romaine », Joël Schmidt éd.. Gisela Febel, « La construction poétique d'un sujet passionnel féminin », Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Défense et illustration de la langue française, Liste d'écrivains de langue française par ordre chronologique, Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale. Biographie de Louise Labé Poétesse française. Paolo Budini, « Le sonnet italien de Louise Labé ». Ces poèmes, d'une grande rigueur formelle, se distinguent des œuvres contemporaines par leur ardeur, leur spontanéité et la sincérité des sentiments exprimés, en même temps que par une philosophie de l'amour d'inspiration platonicienne. Louise ha main qui tant bien au lut joue, Elle ne serait qu'une invention de quelques poètes lyonnais, mais ce débat n'a été ouvert que récemment. Par exemple, le vers 7, « Di cibo et di calor gia tuo ricetto », est traduit « Où tu recouvres la nourriture et la chaleur » par Bernard Jourdan en 1953, puis « Déjà proie et séjour de ta flamme » par Karine Berriot en 1985 [25]. Elle apprend le latin, l’italien, l’espagnol, quelques rudiments de grec, la musique (le luth), mai… Louise Labé née Louise Charly en 1524 à Lyon, décédée le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes, est une poétesse française. L’indifférence, voire le dédain des femmes aimées, se fait connaître par ce qui relève du silence, des non-dits et du regard. Ce poème figure dans le recueil des Euvres publié en 1555. Elle aurait possédé des jardins spacieux près de la place Bellecour où elle aurait pratiqué l'équitation[4], sans toutefois monter son cheval en amazone. Louise, qui naîtra d’un second mariage, tendrement aimée par son père, fasciné par sa beauté et sa vivacité, est éduquée comme une jeune fille de bonne famille, fait exceptionnel pour une femme Louise Labé tente d’élaborer une image plutôt revendicative de la féminité autant au niveau social qu’au niveau de l’amour par son écriture. La dernière modification de cette page a été faite le 12 novembre 2020 à 13:14. Ainsi Amour inconstamment me mène ; Certains historiens de la littérature de la Renaissance mettent en doute son existence. Pour Apollon, cette harmonie naturelle de l’Amour réside dans les unions amoureuses de personnes de beauté, d’esprit et de rang égaux. Une allégorie se présente dans les Sonnets avec « Amour ». » (v. 3-4). Poétesse française (Lyon v. 1524 – Parcieux-en-Dombes 1566). Son père, Pierre Charly, était un cordelier de la ville. Louise Labé publia elle-même l'ensemble de ses écrits en 1555 dans un unique volume intitulé « Oeuvres » (Evvres de louize Labé, lionnoise). Karine Berriot, Louise Labé : La belle rebelle et le françois nouveau : essai ; suivi des Œuvres complètes, Paris, Seuil, 1985. Dans la dernière partie de l’Épître, Labé défend son œuvre sous le couvert de la modestie attendue d’une femme. Malgré cela, ce qui intéresse surtout Labé dans le Débat, c’est de réfléchir sur le rapport entre les lois générales de l’amour, qui régulent toutes les interactions unissant la société humaine, et les lois particulières de l’amour, qui réguleraient la relation entre deux amis par exemple. La première partie souligne l’équivalence des hommes et des femmes depuis que ces dernières ont acquis la possibilité de s’éduquer : « […] les sévères loix des hommes n’empeschent plus les femmes de s’apliquer aus sciences et disciplines […][54] ». Par exemple, l’usage du passé simple, dans les Élégies, permet de comprendre la blessure de l’amour que vit le personnage. Grâce à l’amour de son père fasciné par la beauté et l’intelligence de cette petite fille vive et enjouée, Louise reçoit une éducation exceptionnelle pour une » femme du peuple « . Quant à Mercure, il pose la libre compétition plutôt que la solidarité comme cause de tout ce qui est positif dans la société. Louise Labé née vers 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée, est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Louise Labé (ou Labbé) est née à Lyon vers l'année 1524. » Il fait en outre remarquer que, dans ses Opuscules, il publie un texte à la louange de Louise Labé. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Elle lui attribue une personnalité et des émotions humaines compte tenu du fait qu'au vers 4 il soit écrit : « Tu as souvent avec moi lamenté ». Fille d'un riche marchand d'origine italienne, la jeune Louise bénéficia d'une éducation soignée, à la fois littéraire (elle savait le latin), musicale (elle composait en français et en italien et chantait en s'accompagnant du … She was married in her mid-teens to another rope-maker, some 30 years older than she. En 1543, elle épousa Enemmont Perrin, un riche cordelier qui lui permit de se consacrer entièrement à ses activités littéraires. Louise Labé : biographie, vie et oeuvres. Son père, Pierre Charly vers 1493 épousa d'abord Guillermette Decuchermois, veuve d'un cordier prospère artisan, Jacques Humbert dit Labé. Le sonnet XII présente le luth de la poétesse amante comme étant le « compagnon de [sa] calamité » (v.1), représentation personnifiée initiée par la femme elle-même pour se sentir moins seule. On trouvera dans cet article d'autres arguments (Les témoignages de Rubys et de Paradin ; le rôle de Maurice Scève). Elle se fait aussi des réflexions au sonnet XXI sur l'Autre sexe concernant ses attributs. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Louise_Labé&oldid=176512437, Date de naissance incertaine (XVIe siècle), Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Page utilisant le modèle Bases littérature inactif, Portail:Littérature française ou francophone/Articles liés, Portail:Littérature française/Articles liés, Portail:Auvergne-Rhône-Alpes/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Culture et arts, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Le recueil des œuvres de Louise Labé a été imprimé à Lyon par.