(1966) qui firent en quelque sorte une classification pré-cladiste, sans avoir eu connaissance au préalable des travaux de Hennig. Figure 1. (figure 64). Tableau 1. Comme nous l’avons vu, la faune africaine est moins riche que celle des rivières sud-américaines ou asiatiques. Ils ont d’abord été décrits comme des espèces, puis comme des morphotypes d’une même espèce. Par exemple, certains gènes peuvent intervenir à la fois sur la hauteur et la longueur d’une mâchoire. Pour les espèces non annuelles, on fabrique un « mop ». L’ensemble des poissons ovipares de ce groupe est surnommé « killies » [« Killi » (« killies » au pluriel) est un nom issu du vieil hollandais « kil » qui signifiait petit ruisseau]. Elles sont maintenant constituées pour un quart de Lates, un quart de tilapias et l’autre moitié de petites espèces, comme Rastrineobola et des petits cichlidés dont certaines espèces semblent de nouveau assez abondantes. Mécanismes impliquées dans la spéciation des Cichlidae des grands lacs d’Afrique de l’Est). À ce bilan on peut également rajouter 49 espèces introduites appartenant à 13 familles (tableau 6). Cette espèce a défrayé la chronique à la suite de son introduction dans le lac Victoria, où on l’accuse d’avoir dévoré les populations endémiques de petits cichlidés. Actuellement, la majorité des espèces conservées en aquarium a été rapportée par des collectionneurs ayant effectué des séjours au bord du lac. La prise en compte simultanée des mutations créatrices de variabilité, et de la sélection naturelle assurant le tri, à chaque génération, des génotypes les plus aptes à vivre et à se reproduire dans des conditions de milieu donné, est à la base de la théorie synthétique de l’évolution. Quelques formes de grands, Lorsque l’on parle de Cyprinidae, on imagine généralement la carpe ou le poisson rouge (carassin doré). On utilise pour cela des fils assez gros et, comme leurre, des mouches armées d’un hameçon simple dont on a ôté l’ardillon. Poisson africain fluvial en vente en ligne sur Poisson d'Or. On les appelle les « poissons-feuilles ». Tableau 10. Figure 13. Au vu des collections étudiées, il apparaît clairement que la conservation en herbier est fortement liée à la pratique de la collecte. Mais on peut également décider de prendre leur reproduction en main. Cette nouvelle conception, le transformiste, qui bouleversait les idées de l’époque, fut difficile à admettre. 7 533 vues Coordonnées. La nageoire dorsale est constituée d’une série de pinnules reliées par une fine membrane. Elles ne dépassent guère 30 cm pour quelques dizaines de grammes. Il en découle que les peuplements sont d’autant plus riches que les habitats sont plus diversifiés. Le mécanisme invoqué pour expliquer cette relation est que la densité des populations, et donc leur probabilité de survie sur le long terme, augmente avec l’énergie disponible. Concernant ce groupe très ancien, apparu au Dévonien (-418 à -359 Ma) on pensait qu’ils avaient disparu en même temps que les Dinosaures (au Crétacé vers 70 106 BP). Figure 87. Nos connaissances actuelles en ichtyologie continentale africaine À cette occasion, Adanson offre plus de 5 200 exemplaires d’animaux en tous genres, dont 149 poissons en herbier. Figure 70. Beignets sucrés. ont permis d’enrichir substantiellement les collections zoologiques lors de leurs visites sur le terrain. Pour l’ensemble des espèces de ces lacs on parle généralement de super-essaim (ou super foule) par analogie au « super flock » des anglo-saxons. (2003 b) ont également mis en évidence que des phénomènes sélectifs sont bien intervenus pour aboutir aux formes que l’on observe aujourd’hui. Cromeria occidentalis est une petite espèce nilo-soudanienne qui s’enfouit dans le fond sableux des rivières dès qu’elle se sent menacée (© IRD/C. Déjà, les anciens Égyptiens maintenaient certains tilapias en captivité dans des étangs. Sa présence en Afrique (8 % des genres) serait selon plusieurs auteurs la conséquence d’une colonisation plus récente, lorsque le continent africain est venu en contact avec le continent asiatique. Ces petits poissons se tiennent juste sous la surface, en attente des petits insectes qui tombent sur l’eau et qu’ils engloutissent immédiatement grâce à leur bouche orientée vers le haut. Cependant, une connexion entre le bassin du Tchad et celui du Niger existe encore à l’heure actuelle : en période de crue, une partie des eaux du Logone, affluent du Chari, se déverse vers l’ouest dans la dépression du Mayo-Kebi qui franchit les chutes Gauthiot et se jette dans la Bénoué, affluent du Niger (. Liste des poissons d'eau douce en Afrique‎ – 2 P Pages dans la catégorie « Liste des poissons en Afrique » Cette catégorie contient les 3 pages suivantes. Ladigesia roloffi (à droite, © A. Lecercle) ne possède pas d’écailles dans la région dorsale. Le Logone est l'un des principaux affluents du Chari, qui alimente le Lac Tchad. Mais toutes ne sont pas inféodées aux zones de cailloux, et quelques-unes préfèrent les habitats sablonneux. Selon cette définition, la technique de conservation « en herbier » peut s’appliquer aussi bien aux végétaux qu’aux animaux. À cette occasion, Adanson offre plus de 5 200 exemplaires d’animaux en tous genres, dont 149 poissons en herbier. Chez les poissons à faible décharge, il s’agit de la forme, de la durée (P) et de la décharge isolée (EOD : Electric Organe Discharge), mais aussi de l’organisation temporelle des séries de décharges. En effet, les femelles préfèrent les mâles dont la coloration correspond à leur propre zone de sensibilité visuelle. Ils acceptent dès leur naissance les, Les espèces de cette famille constituent un excellent modèle d’étude pour les généticiens. Ce sont des formes très prisées par les aquariophiles. Une si longue période d’exondation permet d’expliquer la diversité de la faune de poissons d’eau douce et son le nombre hors norme de familles archaïques dont la plupart sont endémiques. Le gymnarque Gymnarchus niloticus. Les formes susceptibles d’être rencontrées en Afrique appartiennent toutes aux Gnathostomes, autrement dit, les vertébrés à mâchoires. Les espèces de cette famille constituent un excellent modèle d’étude pour les généticiens. En Afrique, la connaissance de la faune ichtyologique des eaux douce et saumâtre résulte d’une très longue histoire (Paugy, 2010). La répartition, très particulières, de cette espèce forestière est morcelée selon deux ilots distincts. Figure 30. Exemple d’espèces endémiques « écologiquement équivalentes » et phylogénétiquement éloignées. Dans les grands lacs de la vallée du Rift, la plupart des cichlidés endémiques appartiennent au groupe des haplochromines. Figure 16. Cette introduction a modifié l’équilibre des communautés présentes ou entraîné la raréfaction de certaines espèces autochtones ; dans le lac Tanganyika à Pemba, près d’Uvira en République démocratique du Congo (RDC), vit le, Mais il y a également un côté positif des choses puisque les aquariophiles contribuent à la conservation d’espèces. Ce poisson qui a défrayé la chronique, notamment lors de la sortie du film, très controversé, Cette espèce, très appréciée pour la qualité de sa chair, est très recherchée : les plus gros individus pouvant peser jusqu’à près de 100 kg, une seule capture permet de nourrir de nombreuses familles au village. Aujourd’hui, l’herbier de vertébrés n’a plus cours et reste une technique de taxidermie exceptionnellement rare. Chez Polycentropsis abbreviata (figure 57), une des deux espèces africaines, le mâle construit un nid d’écume sous les feuilles où les œufs ont été pondus. Meyer et al., 1990 ont clairement montré qu’il n’en était rien et que chaque lac avait développé son propre essaim d’espèces (figure 19). À noter que les deux sous régions « Eburnéo-Ghanéenne » et « Nilotique » font partie de la grande écorégion « Nilo-Soudanienne ». La conclusion est donc apparue clairement : la perche du Nil introduite était à l’origine de cette « catastrophe écologique », en raison d’une forte pression de prédation sur une faune indigène « naïve », non préparée à faire face à cette nouvelle situation. 4. Lorsque celle-ci descend en dessous de l’entrée de la galerie, l’animal bouche l’entrée avec de la boue puis se réfugie au fond de la galerie. Les introductions d’espèces). L’existence de cette famille est actuellement très controversée, et nombre de spécialistes considèrent que la seule espèce qui la constitue doit être désormais rattachée à la famille des Osteoglossidae (voir plus haut). Deux espèces de Claroteidae : Chrysichthys auratus à gauche(© IRD/C. Cette sacralisation est peut-être liée à l’absence d’écailles qui les différencie de toutes les autres espèces. Plus tard, ces lignées originelles se seraient diversifiées au sein du lac puisque des études moléculaires récentes ont mis en évidence l’existence de plusieurs lignées anciennes de cichlidés dans le Tanganyika (, Une question est cependant longtemps restée en suspens : le groupe des haplochromines, mal représenté dans le lac Tanganyika, mais très abondant dans les lacs Malawi et Victoria, a-t-il d’abord évolué dans le lac Tanganyika avant de se disperser ou bien s’est-il différencié ultérieurement ? Les collections scientifiques sont désormais préférentiellement préparées en, Contrairement à ceux du siècle précédent, la majorité des naturalistes du XX, Grâce à ces naturalistes, le nombre d’espèces de poissons d’eau douce africains connus a atteint 1 900 avant la seconde guerre mondiale, 2 150 à la fin des années 50, et plus de 3 500 à l’heure actuelle (actualisé 2017) (, Figure 3. Ce qui surprend lorsqu’on observe les essaims d’espèces de Cichlidae dans les grands lacs d’Afrique de l’Est, c’est bien sûr l’extrême richesse des formes et des couleurs de ces poissons mais aussi la grande ressemblance des formes d’un lac à l’autre. Elle implique : Les écosystèmes actuels ont subi beaucoup de modifications dans le passé, sous l’influence des changements climatiques et de l’histoire géologique. Cette barrière visuelle qui contribue à l’isolement génétique des formes est, entre autres, une des causes de la spéciation (redessiné d’après la source : Berkeley, 2011). Fax : (+225) 23 46 22 17. À l’inverse, certaines familles ayant un statut douteux ont été dorénavant regroupées. À cette époque, la description des espèces reposaient presque exclusivement sur les poissons conservés dans ces collections. Ce débat entre les partisans d’un tarissement total (ou presque) du bassin du lac Victoria, et ceux qui défendent l’existence d’une zone marécageuse ayant servi de zone refuge aux nombreuses espèces, soit dans le bassin lui-même soit ailleurs, est toujours d’actualité. Si la pression de sélection est suffisante, et si le processus se poursuit assez longtemps, ces deux formes pourront diverger ensuite suffisamment pour donner naissance à deux puis à de espèces distinctes (, Si de nombreux genres de Cichlidae des grands lacs d’Afrique de l’Est correspondent effectivement à la définition d’un essaim d’espèces, il faut savoir néanmoins que ce phénomène est observé pour d’autres groupes, comme les poissons chats du genre, Un exemple de spéciation sympatrique a été identifié pour des Cichlidae des lacs de cratère (lacs Barombi Mbo et Bermin) au Cameroun (, Figure 16. Les grands traits de la classification des poissons africains. C’est le cas de la carpe commune, introduite pour améliorer la production piscicole, et de la carpe argentée utilisée pour « faucarder » certains réservoirs collinaires envahis par la végétation ou les algues. Cette ressemblance a fait penser que ces essaims d’espèces avaient une origine commune. Nombre total d’espèces dans les grands lacs d’Afrique de l’Est (source Snoeks, 2001). Ces nouvelles techniques ont permis d’accroître le nombre d’identification d’espèces grâce à de critères autres que morphologiques. Le malaptérure n’a curieusement pas été représenté par les anciens Égyptiens, mais plus tard les Arabes ont donné à ce poisson le même nom qu’au tonnerre, raad ou raahad. En Afrique, les cichlidés des grands lacs africains sont actuellement les plus prisés parmi les aquariophiles, et il existe plusieurs exportateurs qui se fournissent directement dans les lacs Malawi et Tanganyika. 1. Si cette conception fut rapidement abandonnée, la prise en compte des mutations reste toutefois un événement majeur de l’histoire des idées sur l’évolution. Six années plus tard, les premiers spécimens sont signalés dans le sud du lac. Quelques spécimens de Characiformes. la théorie allopatrique (spéciation en un « autre lieu ») qui stipule qu’il doit y avoir isolement géographique pour que la spéciation ait lieu, la théorie sympatrique (spéciation en « un même lieu ») qui estime que l’isolement n’est pas indispensable (, Un cas limite de la spéciation allopatrique est celui de la spéciation péripatrique (, Figure 15. Les pièces retracent les différents voyages d’Adanson au Sénégal (1749-1753), à l’île de Ténérife (1749), aux Açores (1753), en Bretagne (1767), en Espagne et en Italie (1779). Compte tenu de leur alimentation, ces familles possèdent bien évidemment une dentition assez différente. À l’inverse de la plupart des autres vertébrés, les poissons d’eau douce, organismes strictement aquatiques, sont limités et contraints dans leurs déplacements. Le plus connu de tous est certainement le Cœlacanthe qui dans les années soixante a fait un véritable show médiatique. Relations entre le nombre d'espèces de poissons et la surface des bassins hydrographiques (en km, Actuellement un peu plus de 3 500 espèces de poissons d’eau douce et saumâtre, (95 familles et 493 genres) ont été décrites en Afrique, (mis à jour d’après, En Afrique, la connaissance de la faune ichtyologique des eaux douce et saumâtre résulte d’une très longue histoire (, (aux alentours de 1750) a initié les premières collections matérielles, en provenance du Sénégal, au cours du XVIII, e terme « herbier » fait inévitablement référence aux pratiques employées pour la conservation des plantes. On récolte la tourbe après la ponte, on l’assèche légèrement et on la conserve dans des sacs en plastique pendant un à quatre mois selon l’espèce. Aspect. Schéma de la respiration aérienne des protoptères : le protoptère sort sa gueule de l’eau et expire l’air contenu dans ses poumons (1) ; il agrandit sa cavité buccale et aspire de l’air (2) ; la gueule se referme, l’air est pressé vers les poumons et le protoptère regagne le fond de la rivière (3).